« Velotaf » et si vous incitiez vos équipes à se mettre à pédaler ?

« Vélotaf ». Ce mot- vient de la contraction de « vélo » et de « taf » et désigne le fait d’aller au boulot à vélo. Il y a vingt ans, cette pratique était marginale. Aujourd’hui, un Français sur cinq vivant dans une grande ville (plus de 100.000 habitants) pédale pour son trajet domicile-travail.

Comment et pourquoi favoriser ce moyen de locomotion ?

  1. Utiliser le Forfait mobilités durable (FMD).

Le FMD permet aux vélotafeurs de bénéficier, s’ils sont salariés, d’une indemnité kilométrique allant jusqu’à 500 euros par an. Votée en décembre 2019, dans la Loi d’orientations des mobilités, cette aide pécuniaire et entré en vigueur en mai 2020 le « forfait mobilités durables » est un dispositif facultatif. Les modalités (montant et critères d’attribution de la prise en charge des frais) sont déterminées par accord d’entreprise ou inter-entreprises ou, à défaut, par accord de branche.

En l’absence d’accord, l’employeur peut prévoir cette prise en charge par décision unilatérale, après consultation du comité social et économique s’il existe. Lorsque l’employeur décide de prendre en charge le FMD, il doit en faire bénéficier, selon les mêmes modalités, l’ensemble des salariés entrant dans le champ d’application.

Le FMD est cumulable avec la participation de l’employeur à l’abonnement de transport public mais l’avantage fiscal résultant des deux aides ne peut dépasser le montant maximum de 500 euros par an exonéré de cotisations sociales et d’impôt.

  1. Proposer « le vélo de fonction ».

Depuis le premier janvier 2019 c’est non seulement l’acquisition de flotte de vélos mais également la location, les frais d’entretien et d’assurance qui ouvrent droit à un crédit d’impôt de 25% aux employeurs.

Cette réduction d’impôt est calculée à partir des frais générés par la mise disposition de vélos :

  • les dotations aux amortissements fiscalement déductibles liées à l’achat ou à la location de vélos (y compris les vélos électriques),
  • les dotations aux amortissements ou charges déductibles concernant les achats ou locations d’équipements nécessaires à la sécurité (casques, gilets réfléchissants, antivols…) et les dotations aux amortissements relatives à la construction d’un local ou à l’aménagement d’un stationnement pour les vélos,

  • tous les frais relatifs à la location d’un local ou d’une aire de stationnement pour les vélos,

  • les frais d’assurance couvrant les déplacements domicile-travail,

  • les frais d’entretien des vélos.

  1. Permettez à votre salarié de faire des économies

Sur le volet financier le vélotaf est peu coûteux. Selon les estimations d’un vélotafeur aguerri, publiées sur sa chaîne YouTube « Altis Play », aller au travail à vélo est en moyenne dix fois moins cher qu’en voiture – sur 440 trajets de 4 kilomètres le prix moyen est de 0,58 euro à vélo tout compris (frais d’entretien, coût d’une assurance, achat de matériel, etc.). Même en utilisant un vélo à assistance électrique (VAE), le prix d’un trajet s’élève seulement à 0,70 euro.

  1. Une bonne manière de prendre soin de la santé de vos employés :

Les effets positifs sur la santé sont nombreux : augmentation de la masse et de la force musculaire, amélioration de la circulation sanguine, travail de la souplesse, de l’équilibre et de la coordination, mais aussi une optimisation du sommeil. Et évidemment le moral n’est pas en reste puisque le grand air et l’effort physique luttent activement contre le stress et la déprime.